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LA VALSE DES CHATS
Ce matin, les matous du quartier
Ont décidé de donner un concert.
Depuis longtemps, par la fenêtre, donnant sur la rue,
Ils avaient remarqué un élégant piano,
Trônant dans le grand salon.
En catimini, un par un, ils entrèrent dans la pièce,
Et sautèrent sur le majestueux instrument.
Quelle chance ! Le couvercle n'était pas rabattu !
Le piano avait dû servir récemment.
Les notes cliquetèrent, s'élancèrent dans la pièce,
Tandis que les matous se relayaient sur les touches noires et blanches,
En des bonds endiablés.
Evidemment, il arriva ce qui devait arriver :
La maîtresse de maison, attirée par ce vacarme discordant,
Apparut dans l'embrasure de la porte.
Mais, sensible à la beauté des jolis félins,
Posés, sur le piano, comme des bibelots,
Dans un claquement de mains,
Intima à ses hôtes inattendus de déguerpir, illico presto.
Et comprenant leur désir, elle s'installa devant son instrument,
Et entama un mélodieux concert
Pour un auditoire surprenant et médusé,
Groupé autour d'elle !
© Beauty 2015
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